Voici quelques documents entre
autres la saisie des biens de
l'abbé
Bigou,
curé de Rennes le Chateau.

 Le diable de Rennes le Chateau
 Procès verbal d'érection du chemin de croix de l'église de Cassaignes écrit de la main de l'abbé Gélis curé de Coustaussa.

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Pays de Couiza est le site des 24 communes du territoire, dans l'Aude, ou se situe Rennes le Chateau, Rennes les Bains, et les autres...
Le Centre de Tourisme Equestre de Blanchefort à Cassaignes 

 

Gisor, Rennes le chateau. sous le signe..

Voyage de rennes le chateau à rabouillet-sournia

La tour magdala en Belgique

Louis Bertram LAUWRENCE

De Monfreid à Leblanc en passant par Fleury

Quand Gérard de Sède modifiait la scène de crime.

Testament du seigneur Renne Chateau

Documents fournis par Jacques Rivière

Documents fournis par Julio

Document André Salaün

Le parchemin sot pêcheur

Cartes anciennes fournies par Julio

Les parchemins

Nostradamus et Alet les bains

Extrait de naissance de Henry Boudet

Rennes le Château le rapport Cholet

Document Jdrouen : La carte de Jérusalem

De Louis Fouquet a son frère le surintendant

Saisie des biens de l'abbé Bigou

Rennes le Château Quelques dates importantes

Documents René Descadeillas - Alain Feral

Cadastre des Pontils

Doc Gélis curé de Coustaussa et de Cassaignes

Etude sur Boudet

Plan de l'époque des constructions

La venue des 1ers chrétiens dans la région de RLC

Les moines de Boulbonne

Carte postale adressée à Saunière

Visite du temple

Le presbytère de Rennes le chateau



Boudet et la méridienne

Quand on étudie les différents écrits de Henri Boudet dans la période 1880-1900 (« La Vraie Langue Celtique », « Remarques sur la phonétique du dialecte languedocien» et « Les éléments germaniques dans quelques noms géographiques languedociens »), on s'aperçoit qu'étonnamment, dans ses descriptions détaillées de Rennes-les-Bains, on n'y trouve aucune allusion au méridien de Paris. Sachant que Boudet était un lecteur de la presse locale, notamment de « L'Eclair », et qu'il a fait l'objet de plusieurs articles suite à la sortie de la VlC, je me suis plongée dans les journaux de l'époque. J'ai pu constater qu'il y avait là un véritable intérêt pour le méridien. De nombreux articles livrent des réflexions autour de ce sujet. Pour exemple, en voici un très complet sur la question, publié le 22 octobre 1886 dans le « Messager du Midi » :

 

https://ressourcespatrimoines.laregion.fr/in/imageReader.xhtml?id=ark:/46855/FRB341726101_MM/1886/10/22&pageIndex=2&mode=simple&highlight=meridienchemindefer&selectedTab=search&hidesidebar=true

 

Même la Société des Sciences et des Arts de Carcassonne s'était saisie de la question dès 1857 en ces termes (extrait du « Courrier de l'Aude » du 10 janvier ) :

boudet la meridienne


boudet la meridienne

La question du méridien continuera d'alimenter les colonnes des journaux locaux entre les années 1880 et 1911 avec les discussions au Congrès de Rome puis de Washington.

Dans le rapport du comité du Congrès de Rome, on y exposait les raisons de préférer le méridien de Greenwich comme méridien initial et on y fixait un mode d'emploi simplifié de celui-ci.

La question du méridien continuera d'alimenter les colonnes des journaux locaux entre les années 1880 et 1911 avec les discussions au Congrès de Rome puis de Washington.

extrait « Le Messager du Midi » du 22 novembre 1883 

.Le Congrès Scientifique de Washington réuni le 1er octobre 1884 avait pour but de formuler sur la question du méridien et de l'heure universelle des résolutions devant servir de base à des conventions diplomatiques ultérieures entre gouvernements, résolutions arrêtées et préparées en faveur de l'adoption du méridien de Greenwich et cela même si la France s'y opposait fermement. La France obtiendra, en contrepartie de cette adoption, deux résultats importants en obligeant l'Angleterre à entrer dans la convention métrique et en préservant son méridien.

le messager du midi

extrait « Le Messager du Midi » du 2 janvier 1885 

Même si Greenwich fut adopté comme méridien d'origine en 1884 au congrès de Washington, la France continuera à faire preuve de résistance face à ce choix et la presse s'en fera largement écho à l'époque. Malgré tout en 1899, des accords Franco-anglais sur le choix de Greenwich comme méridien initial sont finalement signés.

 

« Le Courrier de l'Aude » avec un article du 26 septembre 1899 intitulé « L'heure anglaise » montre combien cette question du méridien soulève d'interrogations et d'oppositions en France en cette fin de siècle :

 

https://ressourcespatrimoines.laregion.fr/in/imageReader.xhtml?id=ark:/46855/FRB110696201_7150/1899/09/26&pageIndex=1&mode=simple&highlight=greenwich&selectedTab=thumbnail&hidesidebar=true

 

Finalement, ce n'est qu'en 1911 que la France cédera définitivement sous la pression de la communauté internationale en acceptant Greenwich comme méridien d'origine, référence notamment du temps universel et permettant de calculer les positions géographiques et maritimes. Désormais, les français seront sous l'heure anglaise...

 

Comme nous le voyons, le méridien est dans tous les esprits mais cela ne s'arrête pas là puisqu'il   va prendre corps dans le quotidien des audois sous un aspect méconnu. Mais commençons par le début...

En 1865, l'Etat français lance un grand projet national de construction de lignes ferroviaires à intérêt local à grands renforts de subventions. A l'époque, six grandes compagnies de chemin de fer rayonnent sur le territoire français. Avec ce projet de réseaux secondaires, de nouveaux intervenants essaient de se faire une place sur le marché du rail. C'est le cas de Guillaume de Toucy qui, avec son ami le Comte François Victor de Constantin, décident, au moment où ils viennent d'obtenir la concession de la ligne Clermont-Tulle en 1872, de lancer une autre opération beaucoup plus ambitieuse. Appuyés par l'ancien directeur de la Banque de France d'Angers, Anatole Mieulle, les deux compères postulent auprès de tous les préfets situés sur un axe partant de la capitale vers le sud afin d'obtenir les agréments nécessaires à la construction de lignes à intérêt local à raison d'une par département. L'ensemble, posé sur une carte, présentait un tracé parfaitement rectiligne entre Paris, en passant par Limoges et Narbonne jusqu'à Barcelone susceptible d'être prolonger jusqu'à Carthagène puis Oran via une liaison maritime et enfin Alger. Quel est l'objectif ? La création d'un septième réseau national avec cette fois un nom illustratif : « La Méridienne ». Ayant eu l'adjudication définitive de la ligne auvergnate, le dossier a pris de la consistance ce qui permet à Guillaume de Toucy et au Comte de Constantin de disposer très vite d'appuis de plusieurs autorités départementales, comme celles de l'Aude, pour commencer à développer ce projet de grande ampleur.

En novembre 1871, la presse locale relaie déjà l'information :

boudet rennes les bains

 

Dès août 1872, le Conseil Général de l'Aude planche sur les candidatures de la ligne à intérêt local devant traverser le département et, notamment, celle de « La Méridienne » qui rentre en concurrence pour le chemin de fer du Minervois.

boudet rennes le chateau

(extrait du « Courrier de l'Aude » du 25 août 1872)

Pour obtenir cette concession rapidement, Mr Mieulle n'hésite pas à consentir à la modification du tracé initial de la future ligne et de se rapprocher de la ligne du méridien en se conformant ainsi à la volonté de la commission du Conseil Général de l'Aude :

rennes le chateau france rennes les bains

(extrait de « La Fraternité » du 1er septembre 1872)

Notons au passage la présence dans cette commission de Mr Fondi de Niort très impliqué dans l'étude du projet de « La Méridienne ».

Va s'en suivre de nombreux débats au sein de la commission du Conseil Général de l'Aude tant sur la société « La Méridienne », sur ses financements privés (provenant en fait de banquiers belges), sur l'étendue de ce projet colossal et sur les conditions d'attribution de la ligne de chemin de fer d'intérêt local. Voici un exemple de toutes les questions soulevées par ce projet paru dans le journal « La Fraternité » du 8 septembre 1872 :

https://ressourcespatrimoines.laregion.fr/in/imageReader.xhtml?id=ark:/46855/FRAD011_528PER/1872/09/08&pageIndex=3&mode=simple&highlight=m�ridienne&selectedTab=search&hidesidebar=true

 

Finalement, la société « La Méridienne » ne fut pas retenue pour réaliser la ligne ferroviaire suivant le tracé du méridien de Paris, ayant été jugée pour avoir des visées trop spéculatives faisant une concurrence directe à la Compagnie du chemin de fer du Midi et au Canal du Midi.

 

Mais comme on dit, un train peut en cacher un autre...

Si le projet d'une ligne ferroviaire, allant de Paris à Barcelone en suivant le tracé du méridien de Paris, est donc abandonné, un autre projet de ligne ferroviaire va pourtant impactée la vie des audois. Il s'agit de la ligne Carcassonne-Quillan qui suivra, selon la volonté des politiques et à l'échelle du département, le tracé du méridien de Paris.

 

La construction et l'exploitation de cette ligne fut attribuée à la Compagnie des chemins de fer du Midi. L'ambition de ce tracé, jouxtant le méridien qui traverse la Haute Vallée de l'Aude, était d'importance puisqu'elle permettait un développement économique du territoire avec une entrée dans l'ère industrielle dans un territoire qui, par bien des aspects, était resté jusqu'ici isolé. Cette ligne sera complétée par un tronçon perpendiculaire Quillan-Rivesaltes. Pour la population locale, cette ligne ferroviaire était une promesse pour l'avenir tant pour le transport des marchandises que pour celui des voyageurs mais aussi ne l'oublions pas des curistes qui se rendaient, à la descente du train de Couiza, à Rennes-les-Bains par messagerie. En somme, l'arrivée du train dans la vallée était une porte ouverte sur la modernité. On comprendra de fait que l'avancée du projet devait être suivie avec intérêt  par les habitants concernés par le biais de la presse .

CONCLUSION


Dans l'étude de l'époque qui nous intéresse, l'idée de méridien pour notre beau département de l'Aude était cruciale. Le fait que Boudet ne le nomme pas explicitement dans ses ouvrages n'exclue pas qu'il était bien présent dans son esprit à l'image de la ligne de chemin de fer en pleine construction, en voie de sillonner la Haute Vallée de l'Aude, et pour lequel il écrit, de manière quasi  visionnaire, dans son « Livre d'Axat » :

rennes les bains aude haute vallée

« Mollement assis dans les voitures, sur des routes larges et parfaitement entretenues, nous traversons aujourd'hui ces défilés frémissant à l'aspect de ces déserts ravagés, des rocs vertigineux dont la percée n'est qu'un jeu pour le travail moderne, à travers lesquels, dans un avenir proche, retentiront les sifflets stridents de la locomotive »... 

 

Arrivée du train à la forge de Quillan

juin 2018

rosi

Léa Rosi


Joseph Saunière de Montazels… un régisseur bien familier.

Lors des travaux effectués, en 1907, dans le cadre de la rénovation de la vieille route Couiza/Rennes-
le-Château, une sépulture gallo-romaine fut mise à jour par les ouvriers.

http://www.renne-le-chateau.com/chercheu/chercheu.html

Le responsable des travaux, François Fabre (parent éloigné de l’ abbé Bérenger Saunière), partagea les divers objets découverts avec l’abbé Saunière et le Châtelain de Montazels.

L’épitaphe de marbre mentionnant l’identité du « locataire » de la sépulture fut récupérée par le propriétaire du château. 

L’article intitulé : « Deux fragments d’inscriptions inédites de la Narbonnaise », rédigé par l’archéologue et érudit local Raymond Lizop, fait état de sa découverte, en 1942, de ce fragment d’inscription romaine relevé au château de Montazels, près de Couiza. D’après Raymond Lizop, le monument épigraphique se trouvait encastré dans le mur d’une dépendance du domaine « à l’intérieur d’un cadran solaire peint à la surface de ce mur ». Raymond Lizop, de retour sur place en 1959 découvrira un autre fragment de cette épitaphe.

En 1942, le locataire en titre du château ne pouvait pas être celui qui avait profité de la découverte de la sépulture et qui en avait partagé le fruit avec François Fabre, l’ingénieur des travaux public, et le curé Saunière. Si l’histoire de l’épitaphe et du tombeau fut racontée aux propriétaires suivants, il convenait d’en savoir plus sur l’heureux premier possesseur de cette « relique vénérable ».

C’est en tentant d’opérer une « traçabilité » des différents propriétaires de ce château que j’ai, incidemment, fait une découverte intéressante concernant Joseph Saunière… le père de l’abbé.

Joseph Saunière, dit « Cubié », né en 1823 et décédé en 1895, fut régisseur du domaine de Montazels et gérant de la minoterie en dépendant pour le compte du Marquis de Cazemajou.

joseph sauniere montazels

Joseph Saunière

Au décès du Marquis, mort sans descendance, le domaine fut acquis par un certain Monsieur Vernhet. En 1908, lors de la découverte du tombeau gallo-romain, ce fut sans doute lui qui récupéra tout ou partie du mobilier en provenant. Pourquoi eut-il droit à sa part du butin ? Début d’explication…

Un article de la rubrique « faits divers » du Courrier de l’Aude, en date du 31 août 1901, atteste que    Mr Vernet (SIC) est bien le propriétaire du château.

archive rennes le chateau

montazels article du courrier

En réalité, quelques utiles investigations permettent d’établir qu’il s’agit, plus précidément, d’un certain  Vernhet de Bourzes, qui a repris à la fois le château et la minoterie, ainsi qu’en atteste un encart publicitaire de l’époque.

sauniere blason

Édouard Vernet de Bourzès, puisque tel est son patronyme exact, aura donc gardé Joseph Saunière à son service au décès du Marquis de Cazemajou.Il semble que le sérieux et la rigueur dont faisait preuve « Cubié » dans son emploi de régisseur aient été des vertus appréciées des châtelains successifs.

Mais… lorsqu’on s’intéresse d’un peu plus près à la minoterie de Montazels, qui dépendait du domaine qu’avait en charge le père de Bérenger Saunière, on s’aperçoit que celle-ci était co-dirigée par deux personnes, Monsieur Vernet de Bourzès, bien entendu, mais également un certain « Hugues », ainsi que l’atteste un mandat à ordre de l’époque.

minoterie montazels

Mandat à ordre non libellé - www.delcampe.fr/fr/collections

rennes le chateau

Intitulé « De Bourzès & Hugues »

Hors… le patronyme Hugues est le nom de jeune fille de la mère de Bérenger Saunière. 
Marguerite-Magdelaine (!) Hugues (1833-1909) a, en effet, épousé Joseph Saunière le 20 janvier 1850 à Montazels

Son père, François Hugues, est signalé comme « propriétaire à Montazels » dans le journal « La Fraternité » du 29 avril 1885, tout comme Édouard Vernet de Bourzès dans le « Courrier de l’Aude » du 8 novembre 1894.

marie magdeleine sauniere montazels

Marie-Magdelaine Saunière née Hugues

Alors… que doit-on en conclure ? Certainement que Joseph Saunière, le régisseur du domaine de Montazels, aura épousé la fille du « patron ». Ceci expliquant, sans doute, que l’entrepreneur de travaux publics François Fabre et son « cousin »  l’abbé Bérenger Saunière n’aient eu aucun scrupule à partager les objets provenant de la tombe du Gallo-Romain Quintus Valerius avec le « châtelain de Montazels ».
Après tout… si les faits sont avérés, il s’agissait de l’associé de son grand-père… une simple affaire de famille donc !!!

Aronnax – Juin 2018


La tour Magdala en Belgique

tour magddala rennes le chateau

Le Roi Léopold II de Belgique possédait le château Royal d’Ardenne qu’il fit construire en 1874 et qu’il  transforma en hôtel de luxe pour recevoir les personnes les plus fortunées. Aujourd’hui, le château est détruit mais il reste la gare, la halte royale, jouxtant les rails, cette muraille ronde surmontée d’une tourelle permettait aux clients d’accéder directement à l’établissement en train.

tour rennes le chateau belgique


La gare fût fermée en 1919, car l’hôtel de luxe avait fermé ayant été gravement endommagée durant la première guerre mondiale. En 1921, l’hôtel fut ré-ouvert, mais la gare resta définitivement fermée.
Depuis lors, elle n’a jamais été exploitée comme un lieu touristique. Seuls quelques promeneurs tombent parfois dessus par hasard.

D’ailleurs pour s’y rendre il faut marcher 20 bonnes minutes le long de la Lesse. Si vous suivez la ligne de chemin de fer qui va de Quillan à Perpignan par les gorges de la Pierre lys vous verrez des constructions identiques à  chaque entrée de tunnel.

tour rennes le chateau aude pays cathare

rennes le chateau tour rennes les bains

 


Au XIV ème siècle, déjà, on cherchait le trésor de Blanchefort !

Ainsi, Jean-Marie Vidal, dans une notice consacrée aux moines alchimistes de l'abbaye de la Boulbonne ( 1339 ) publiée en 1903 nous raconte les déboires qu'éprouvèrent quatre moines de Boulbonne, près de Pamiers, par trop naïfs, ne rêvant que ( de lingots d'or cachés) et ( de cavernes enchantées ) , sous la conduite de leur mauvais génie, un clerc de Rieux, Guillaume, (bâtard de Mosset ), qui leur avait appris que ( près de Limoux ) un trésor infini était caché sur une ( montagne mystérieuse ), sous la surveillance d'une fée. Dans un rendez vous clandestin à la porte du monastère, on se concerte, en s'engageant à taire le projet à quiconque. On convient de se procurer une statuette de cire, faite à l'image de la fée recéleuse. On la baptisera, et on la forcera à parler en la poignant à l'endroit du coeur. Elle dévoilera le secret de la grotte.

Le complot est en bonne voie, le bâtard de Mosset fait l'acquisition de la poupée. Pierre Garaud, bourgeois de Pamiers, la cache pendant quelques temps chez lui. Le moine Raymond Fenouil va l'y prendre et la porte dans l'église du monastère ; il la dépose sur l'autel de Sainte Catherine, on l'on célèbre tous les jours plusieurs messes. Chose étrange, nul ne l'y découvre ou ne soupçonne l'usage sacrilège auquel on la destine. Raymond Fenouil tente de la baptiser. Un ami de Bernard Aynié, clerc de l'église de Montaut, lui prête le rituel des baptêmes, mais refuse catégoriquement de livrer le Saint Chrème. C'est un obstacle imprévu et, paraît-il, insurmontable. Le moine Raymond, découragé, rapporte le voült chez Pierre Baraud, de Pamiers . Guillaume de Mosset commet l'imprudence de demander, devant ce dernier, à son complice, si le rite est accompli. Tout est perdu . Garaud évente la mèche et remet à l'abbé de Boulbonne, Durand, le coffret contenant l'image de cire et neuf aiguilles pour la poindre.

Le scandale révélé, le pape Benoit XII, lui même intervient dans cette affaire. Le 2 décembre 1339, il ordonne à l'abbé Durand de jeter les coupables en prison et de se saisir des livres, des papiers et des effets des profanateurs. Et le 23 juillet, leur procès est ouvert. On ne connaît pas les termes exacts de la sentence, mais il est bien probable qu'elle n'édicta pas moins que la dégradation et l'emprisonnement perpétuel, au pain et à l'eau, pour les principaux coupables.


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